Cliquez ici >>> 🩝 peut on toucher un mort apres le lavage mortuaire

Enle retraçant, Benson et Stabler parviennent Ă  interroger le gĂ©rant de la sociĂ©tĂ© de location qui leur rĂ©vĂšle le nom de leur mort : Carlos Martinez. ÂgĂ© de 18 ans, venant du Texas, il lui a offert une voiture de luxe pour louer la camionnette et, en fouillant dans le cadeau de Martinez, ils dĂ©tectent le dernier endroit oĂč il Ă©tait avant de mourir. Soit une petite maison d'un Lamort est l'un des faits les plus fondamentaux de la vie. AprĂšs notre mort, il y a 4 Ă©tapes de changements qui se produisent dans le corps. Ils sont principalement utilisĂ©s pour dĂ©terminer l'heure du dĂ©cĂšs ou l'indice post mortem (PMI) en mĂ©decine lĂ©gale. Les dramatiques policiĂšres tĂ©lĂ©visĂ©es jetteront souvent des mots comme la AprĂšsavoir conclu Ă  une suspicion de Covid-19, le mĂ©decin traitant fait un transfert Ă  l’hĂŽpital central mais nous ne recevrons l’information qu’à 15h30. Entretemps, ils continuent Ă  Vouspouvez appeler ou aller Ă  l'IML pour savoir si l'autopsie (nĂ©cessite un magistrat) est terminĂ©e et les interroger. Une fois l'autopsie terminĂ©e, s'il n'y a rien de suspect, l'officier de Onpeut mĂȘme l’envisager comme une relation qui excĂšde la dimension pratique du soin et lui confĂšre son humanitĂ©. Il s’agit d’une relation de responsabilitĂ© qui touche Ă  notre facultĂ© de tĂ©moigner notre respect Ă  la personne, y compris Ă  sa mort, en sa mĂ©moire. Le sens mĂȘme des activitĂ©s de la chambre mortuaire concerne le S Inscrire Sur Site De Rencontre. En Islam, le ghusl en langue arabe, bain rituel ou les grandes ablutions fait parti des rĂšgles de la purification. Il s’accomplit selon un protocole trĂšs prĂ©cis. La connaissance des grandes ablutions est un savoir qui incombe Ă  tous les musulmans. Ses conditions et son application sont vastes. Ce sujet tient une place prĂ©pondĂ©rante tant pour la vie du musulman que pour la jurisprudence islamique. Le bain rituel est une condition de la priĂšre pour une personne en Ă©tat d’impuretĂ© majeure en arabe janaba. Cet article propose une synthĂ©tisation de ce thĂšme important. Comment faire les ablutions majeures ? Les grandes ablutions s’accomplissent d’une maniĂšre bien prĂ©cise. La femme du ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction, AĂŻsha qu’Allah l’agréée rapporte Lorsque le Messager d’Allah Ű”Ù„Ù‰ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčليه ÙˆŰłÙ„Ù… accomplissait les ablutions majeures aprĂšs avoir eu des rapports, Il commençait par se laver les mains et accomplissait les ablutions similaires Ă  celles prĂ©cĂ©dant la priĂšre. Il passait ensuite ses doigts dans ses cheveux et une fois qu’il pensait avoir mouillĂ© son cuir chevelu, il versait de l’eau sur sa tĂȘte Ă  trois reprises puis lavait le reste du corps. » Les enseignements du hadith L’obligation des grandes ablutions suite Ă  l’impuretĂ© hadith indique l’accomplissement parfait et l’ordre dans lequel doivent ĂȘtre faites les grandes ablutions. Il est permis Ă  chacun des deux Ă©poux de regarder les parties intimes de l’autre. RapportĂ© dans le Sahih Al Bukhari 272-273 et Mouslim 316-321 Les ablutions majeures dans une autre version Maymouna bint Al HĂąrith, l’épouse du ProphĂšte Mohamed paix et bĂ©nĂ©diction sur lui, rapporte Je prĂ©sentai l’eau au ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction sur lui afin qu’il accomplisse les grandes ablutions Il paix et bĂ©nĂ©diction sur lui versa avec sa main droite de l’eau sur sa main gauche Ă  deux ou trois reprises puis se lava les parties intimes. Le Messager d’Allah paix et bĂ©nĂ©diction sur lui passa ensuite ses mains sur la terre ou le mur Ă  deux ou trois reprises puis se lava la bouche et le nez, le visage et les bras. Il paix et bĂ©nĂ©diction sur lui se versa ensuite de l’eau sur la tĂȘte et se lava le reste du corps. AprĂšs avoir fini, le ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction sur lui s’écarta et se lava les pieds. Je lui prĂ©sentai une serviette mais il refusa et enleva l’eau sur son corps de la main. Les enseignements du hadith La nĂ©cessitĂ© de se laver les mains avant d’entreprendre les grandes ablutions. AprĂšs s’ĂȘtre lavĂ© les parties intimes il faut se laver les mains. Il est permis de retarder le le lavage des pieds aprĂšs le lavage du suffit de se laver le corps une seule fois lors des grandes ablutions. RapportĂ© dans le Sahih Al Bukhari 274 et Mouslim 317 Quand le bain rituel devient obligatoire ? Le fondement du ghousl trouve sa preuve dans le Livre d’Allah le TrĂšs Haut Et si vous ĂȘtes polluĂ©s “junub”, alors purifiez-vous par un bain; » [Sourate Al-Ma’ida 6] Ô les croyants ! n’approchez pas de la priĂšre alors que vous ĂȘtes ivres, jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi quand vous ĂȘtes en Ă©tat d’impuretĂ© [polluĂ©s] – Ă  moins que vous ne soyez en voyage – jusqu’à ce que vous ayez pris un bain rituel » [Sourate Nisa 43] Les situations oĂč les grandes ablutions deviennent obligatoires sont multiples Suite Ă  un rapport sexuel avec pĂ©nĂ©tration qu’il y ait Ă©jaculation ou non, l’homme et la femme doivent accomplir cette obligation. La sĂ©crĂ©tion de sperme ou la pollution nocturne lors d’un rĂȘve Ă©rotique. Si la personne se rĂ©veille avec du liquide sur elle ou a vu du liquide en rĂȘve, le ghusl est prescrit. L’interruption des menstrues ou des locchies chez la femme. L’entrĂ©e d’un individu dans l’Islam mĂȘme s’il ya divergence sur ce sujet. Les cas de figure oĂč les ablutions majeures sont recommandĂ©es mustahab Les grandes ablutions sont recommandĂ©es et ont un caractĂšre mĂ©ritoire dans certaines circonstances. Le fait de les accomplir dans les exemples qui suivent ne sont pas obligatoires mais sont aussi recompensĂ©s. C’est Ă  dire que le musulman en tire un grand bien notamment parce qu’ils sont en concordance avec ce qu’a fait le ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction sur Lui. Pour certaines occasions, les grandes ablutions sont logiquement accomplies par une grande majoritĂ© de musulmans. Il s’agit entre autre Du jour de la priĂšre du Vendredi. Cependant certains savants divergent sur le sujet. A titre d’exemple, le Cheikh Al Uthaymin Qu’Allah lui fasse misĂ©ricorde considĂ©rait cela comme obligatoire en se basant sur un hadith du ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction sur lui qui dit Les grandes ablutions du vendredi sont une obligation pour toute personne pubĂšre. » RapportĂ© par Bukhari et Mouslim. A contrario le Sheikh Al Fawzan considĂšre ça cas de figure recommandable Ă©galement en se basant sur la parole du ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction sur lui qui dit Quiconque fait ses ablutions le jour du vendredi, cela est trĂšs bien, mais quiconque fait ses grandes ablutions, cela est meilleur. » rapportĂ© par AbĂ» DĂąwoud, at-TirmidhĂź, an-NassĂą-Ăź et Ahmad. Quant Ă  Ibn Al Qayyim, il invoque la souillure ou la mauvaise odeur pour le caractĂšre obligatoire mais si la personne est propre, cela devient recommandĂ©. Ces savants de la communautĂ© apportent tous leurs preuves mais la majoritĂ© restent tout de mĂȘme d’accord sur le fait que le ghusl est recommandĂ© yawmu al jumu’a. Le jour des priĂšres de l’AĂŻd AprĂšs le lavage mortuaire Lors de l’état de sacralisation pour accomplir les rites du Hajj ou de la Omra. Savoirs utiles concernant le bain rituel Les savants de notre communautĂ© sont les hĂ©ritiers des prophĂštes dans la Science. Leur savoir imminent orientent la communautĂ© lorsqu’il existe des situations ambigues. Qu’ils aient raison ou tort, leur cheminement dans l’effort d’interprĂ©tation est rĂ©compensĂ©. Ainsi, dans le suivi de la croyance authentique et le suivi de la Sounnah du ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction sur lui, le musulman doit faire preuve de crainte rĂ©vĂ©rencielle Ă  leur Ă©gard et s’abstenir de les critiquer. Concernant les grandes ablutions, beaucoup de questions reviennent Ă  ce sujet. Et nos savants contemporains sont toujours sollicitĂ©s sur ces questions. Des questions du quotidien Certaines personnes sont venus questionner le Sheikh Al Fawzan en ces termes Suis-je dans le pĂ©chĂ© si je n’accomplis pars le ghusl la nuit aprĂšs un rapport et que je le dĂ©laisse jusqu’à l’heure du fajr. » En substance, le Cheikh rĂ©pond par la nĂ©gative tout en donnant la meilleure des recommandations. En effet, la meilleure chose consiste Ă  ne pas le retarder et d’ĂȘtre dans le suivi de la tradition prophĂ©tique. D’autres questions reviennent en boucle concernant le fait de dĂ©nouer les nattes pour la femme en Ă©tat d’impuretĂ© majeure. La rĂ©ponse est nĂ©gative et s’appuie sur le hadith d’Oum Salama oĂč le ProphĂšte paix et bĂ©nĂ©diction sur lui a dit Je suis une femme qui tresse mes cheveux, dois-je les dĂ©nouer pour l’ablution majeure suscitĂ©e par l’arrĂȘt des rĂšgles, de mĂȘme que pour l’ablution majeure suscitĂ©e par un rapport sexuel ? Le prophĂšte salallahu alayhi wa salam » Non, il te suffit de verser sur ta tĂȘte trois fois la quantitĂ© d’eau contenue dans le creux de ta main, puis de verser de l’eau sur tout ton corps et ainsi, tu seras purifiĂ©e. Le fait de connaĂźtre les rĂšgles relatives au bain rituel implique aussi de connaĂźtre son contraire. Tout comme le fait de connaĂźtre les fondements du Tawhid, la logique veut que l’on Ă©tudie les partisans du Shirk. Tout cela afin de ne pas tomber dedans. [thrive_leads id=’5230â€Č] 1 Folge Cette belle confĂ©rence de notre frĂšre bien-aimĂ© Soufiane est un rĂ©cit qui mentionne ses diffĂ©rentes expĂ©riences concernant le lavage des morts en France. Les derniers instants de la vie du musulman qui se prĂ©pare Ă  la mort sont excellemment dĂ©crits dans le prĂ©sent rĂ©cit et revĂȘtent une importance toute particuliĂšre dans le contexte français. Plus qu’un rĂ©cit personnel, cette confĂ©rence poignante autant qu’émouvante Ă©chauffe les cƓurs et montre combien il est bon pour le musulman de se rappeler continuellement la mort. A ne pas rater ! Cette belle confĂ©rence de notre frĂšre bien-aimĂ© Soufiane est un rĂ©cit qui mentionne ses diffĂ©rentes expĂ©riences concernant le lavage des morts en France. Les derniers instants de la vie du musulman qui se prĂ©pare Ă  la mort sont excellemment dĂ©crits dans le prĂ©sent rĂ©cit et revĂȘtent une importance toute particuliĂšre dans le contexte français. Plus qu’un rĂ©cit personnel, cette confĂ©rence poignante autant qu’émouvante Ă©chauffe les cƓurs et montre combien il est bon pour le musulman de se rappeler continuellement la mort. A ne pas rater ! Top‑Podcasts in Religion und SpiritualitĂ€t Your access to this service has been limited. HTTP response code 503 If you think you have been blocked in error, contact the owner of this site for assistance. If you are a WordPress user with administrative privileges on this site, please enter your email address in the box below and click "Send". You will then receive an email that helps you regain access. Block Technical Data Block Reason Access from your area has been temporarily limited for security reasons. Time Sun, 28 Aug 2022 111603 GMT Martin LacroixRĂ©dacteurSes convictions RĂ©activons ensemble nos capacitĂ©s d'empathie et d'Ă©merveillement Ă  travers une sĂ©rie d'explorations du corps humain Ă  demi-sauvage...Y a-t-il une vie aprĂšs la mort ? Depuis plusieurs siĂšcles, la science se substitue progressivement Ă  la religion pour expliquer les grands mĂ©canismes de la vie. La reproduction, l’évolution, les maladies, l’hĂ©rĂ©ditĂ©, le vieillissement les cartes se dĂ©voilent une Ă  une et s’associent pour former un chĂąteau d’une improbable complexitĂ©. Mais l’édifice s’élĂšve de plus en plus haut en dĂ©pit d’un problĂšme de fondation criant les deux plus grands mystĂšres de l’humanitĂ© restent toujours inexpliquĂ©s. Pourquoi sommes-nous lĂ  ? Qu’est-ce que la mort nous rĂ©serve ? Nous l’ignorons. Et ce sont ces lacunes qui poussent des milliards de personnes Ă  croire encore en la fin du XIXĂšme siĂšcle, le sociologue Emile Durkheim fait un pari sur l’avenir A mesure que les sciences progresseront, elles parviendront Ă  dĂ©loger la foi et la religion finira par disparaĂźtre ». Mais il faut croire que l’heure du grand remplacement n’est pas encore venue. Seul 13 % de la population mondiale serait athĂ©e, et Ă  peine 5 % de la population nord-amĂ©ricaine1. Des chiffres Ă©difiants qui tĂ©moignent de l’impuissance des sciences devant certains phĂ©nomĂšnes troublants. Et parmi eux, il en existe un qui prend de l’ampleur l’expĂ©rience de mort imminente EMI.Ils prĂ©tendent revenir d'outre-tombePartout dans le monde, des millions de personnes rapportent des tĂ©moignages incroyables aprĂšs s’ĂȘtre trouvĂ©es dans un Ă©tat de mort clinique et avoir miraculeusement repris conscience2. Une lumiĂšre blanche au bout d’un tunnel, des ĂȘtres lumineux, une vie qui dĂ©file, un bien-ĂȘtre intense, la sensation de sortir de son propre corps
 Les rĂ©cits se ressemblent. Au-delĂ  des cultures, des Ăąges et des croyances, la sĂ©quence Ă©vĂ©nementielle de l’expĂ©rience reste Ă©tonnement trĂšs conservĂ©e. On dit que ces gens qui semblent revenir de l’outre-tombe font l’expĂ©rience de la mort ces traits communs qui sont retrouvĂ©s dans la plupart des EMI ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s par plusieurs chercheurs qui prennent dĂ©sormais ces tĂ©moignages trĂšs au sĂ©rieux3-5. Il faut dire que les progrĂšs de la rĂ©animation ont fait exploser le nombre des EMI et qu’il est dĂ©sormais difficile de les accuser tous de charlatanisme. D’autant que parmi eux se trouvent des scientifiques Ă©mĂ©rites comme le professeur de neurochirurgie Eben Alexander qui a radicalement changĂ© d’avis aprĂšs avoir vĂ©cu lui-mĂȘme l’expĂ©rience et le docteur Raymond Moody qui a consacrĂ© un ouvrage au sujet en recueillant des tĂ©moignages dans son hĂŽpital6. Ce retour en arriĂšre prenait la forme d’images mentales, disons, mais c’était des images beaucoup plus vives qu’en temps normal. Je ne revoyais que les moments importants. Cela passait Ă  toute vitesse comme si je feuilletais le livre de ma vie entiĂšre en quelques secondes. Cela se dĂ©roulait devant moi comme un fil prodigieusement accĂ©lĂ©rĂ©. Tout en me permettant de tout voir et de tout comprendre. » C’est un tĂ©moignage comme on en retrouve des dizaines dans le recueil du docteur Moody. Et tous comportent cette teinte un peu mystique qui fascine autant qu’elle rend ces expĂ©riences posent-elles problĂšme ?Le premier problĂšme posĂ© par l’expĂ©rience de mort imminente est la dĂ©finition mĂȘme de la mort. Certains des individus qui ont expĂ©rimentĂ© l’EMI Ă©taient dĂ©clarĂ©s morts par le corps mĂ©dical. Or, si nous considĂ©rons, comme l’indiquent les thĂ©ories scientifiques matĂ©rialistes actuelles, que la conscience est inextricablement liĂ©e au corps humain, le phĂ©nomĂšne dĂ©crit par ces personnes est totalement impossible. Soit les personnes ne sont pas vraiment mortes, soit le paradigme scientifique dominant de notre Ă©poque est faux. Dans un cas, comme dans l’autre, il y a quelque chose qui nous partir de quand une Ă©quipe mĂ©dicale peut affirmer qu’une personne est morte ? C’est une question qui peut paraĂźtre Ă©vidente mais dont les rĂ©ponses diffĂšrent en fonction des Ă©poques et des cultures. Pendant des siĂšcles, le seul critĂšre de la mort utilisĂ© par les mĂ©decins fut le constat de la cessation d’activitĂ© cardiaque et respiratoire, autrement dit l’arrĂȘt cardiorespiratoire. C’était un critĂšre extrĂȘmement lisible, plein de bon sens et qui validait nos reprĂ©sentations collectives de la mort. Ne parlons-nous pas de dernier souffle » et de dernier soupir » ?Mais avec les progrĂšs de la mĂ©decine, nous sommes parvenus Ă  faire revenir » des personnes qu’on croyait dĂ©finitivement parties. Et les frontiĂšres de la mort ont donc dĂ» ĂȘtre repoussĂ©es. Non, les personnes en arrĂȘt cardiorespiratoire ne sont pas forcĂ©ment mortes. Les soins avancĂ©s en rĂ©animation, les respirateurs artificiels, les dĂ©fibrillateurs ont montrĂ© que le cerveau Ă©tait parfois capable de se ressaisir et de reprendre le contrĂŽle des fonctions vitales. Au cours des derniers siĂšcles, des milliards d’hommes ont donc sans doute Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s morts alors qu’ils Ă©taient encore en vie. CondamnĂ©s sans doute, mais encore en vie. Pouvaient-ils entendre et voir le mĂ©decin constater la mort comme le rapportent certaines personnes ayant expĂ©rimentĂ© l’EMI ? Nous ne pouvons le savoir. Comment pourrais-je considĂ©rer comme mort un patient, qui certes n’est pas conscient et qui est condamnĂ© mais qui rĂȘve peut-ĂȘtre, et dont la personnalitĂ© et le centre des dĂ©sirs sont encore intacts ? » se demande Pierre Marsolais, mĂ©decin les choses ont un peu changĂ©. En France, le constat de la mort ne peut dĂ©sormais ĂȘtre Ă©tabli que si 3 critĂšres sont rĂ©unis L’absence totale de conscience et d’activitĂ© motrice spontanĂ©eL’abolition de tous les rĂ©flexes du tronc cĂ©rĂ©bralL’absence de toute respiration spontanĂ©eLes mĂ©decins s’appuient sur des examens et des observations pour certifier que chaque critĂšre est bien rempli. Mais l’un de ces critĂšres interpelle. Sauriez-vous dĂ©finir l’absence totale de conscience » ? Votre mĂ©decin le sait-il ? Que savons-nous vraiment de la conscience alors que la communautĂ© scientifique elle-mĂȘme peine Ă  Ă©tablir une dĂ©finition qui fait l’unanimitĂ© ? Et il faudrait prouver que des personnes en sont dĂ©pourvues ? Comment rĂ©ussir cet exploit ? La plupart du temps, le mĂ©decin fait appel au bon sens et Ă  son expĂ©rience pour juger si la personne est encore consciente ». Mais, en cas de doute, il utilise un examen qui mesure l’activitĂ© Ă©lectrique du cerveau l’électroencĂ©phalogramme EEG. On place des Ă©lectrodes sur le cuir chevelu du patient et l’appareil d’enregistrement convertit les impulsions Ă©lectriques en tracĂ©s graphiques. Si le tracĂ© obtenu est plat, on estime qu’il ne subsiste plus aucune activitĂ© Ă©lectrique dans le cerveau et donc qu’on fait face Ă  une absence totale de conscience. Un deuxiĂšme EEG attestera un peu plus tard que l’absence de conscience constatĂ©e est irrĂ©versible. La mĂ©thode semble puis en 2011, une Ă©tude publiĂ©e dans la revue PLOS ONE a semĂ© le doute7. Des chercheurs de l’universitĂ© de MontrĂ©al sont parvenus Ă  dĂ©montrer qu’une activitĂ© cĂ©rĂ©brale inconnue pouvait survenir chez des personnes dans le coma qui prĂ©sentaient un Ă©lectroencĂ©phalogramme plat. Ces ondes Ă©lectriques insoupçonnĂ©es et baptisĂ©es complexes Nu » ont mis fin Ă  une croyance Ă©rigĂ©e en dogme selon laquelle au-delĂ  d’un EEG plat, il n’existait plus d’activitĂ© cĂ©rĂ©brale possible. Pour l’un des auteurs de l’étude, cela prouve que le cerveau est capable de survivre Ă  un stade extrĂȘmement profond de coma ». Et cela prouve surtout que nous n’avons pas encore une conception claire de la mort. Nous essayons d’interprĂ©ter les signes physiologiques que nous sommes capables de interprĂšte-t-on scientifiquement ces expĂ©riences ?Le cerveau est un organe fondamental du corps humain. C’est l’organe de l’esprit. Pour fonctionner, il a besoin d’ĂȘtre constamment alimentĂ© en oxygĂšne et en glucose. Lorsqu’on le prive de l’un des deux Ă©lĂ©ments, en bloquant la respiration ou la circulation sanguine, il subit rapidement une altĂ©ration de ses fonctions. Et c’est exactement ce qui se produit en cas d’attaque cardiaque le cƓur n’est plus capable de distribuer le sang jusqu’au cerveau qui manque alors cruellement d’ que se passe-t-il entre l’arrĂȘt du cƓur et l’arrĂȘt dĂ©finitif du cerveau ? Est-ce que c’est au cours de cet intervalle de temps que se produit l’expĂ©rience de mort imminente ? Combien de temps peut s’écouler entre les deux Ă©vĂ©nements ? Il y a encore quelques annĂ©es, les chercheurs estimaient que le cerveau s’arrĂȘtait une quinzaine de secondes aprĂšs l’arrĂȘt du cƓur. Mais en 2013, une expĂ©rience conduite sur des rats a montrĂ© que le cerveau enregistrait encore une activitĂ© 30 secondes aprĂšs l’arrĂȘt cardiaque8. Et que cette activitĂ© tĂ©moignait d’un Ă©tat d’éveil particuliĂšrement intense. Plusieurs publications dont la cĂ©lĂšbre Ă©tude AWARE chiffrent aujourd’hui la pĂ©riode durant laquelle un Ă©tat de conscience est possible malgrĂ© l’arrĂȘt cardiaque Ă  3 minutes, et ce mĂȘme lorsqu’on constate une activitĂ© Ă©lectrique nulle9. Le cerveau ne s’arrĂȘte pas quand le cƓur s’arrĂȘte de battre. Au contraire, il augmente son activitĂ©. Il se dĂ©bat. Pour la majoritĂ© des scientifiques matĂ©rialistes, c’est au cours de cette pĂ©riode que se produit l’ d’oxygĂšne, le cerveau met tout en Ɠuvre pour faire face Ă  ce drame biologique inĂ©dit. Il tente de rĂ©guler la communication devenue difficile entre les cellules en libĂ©rant massivement du glutamate, une substance trĂšs active vis-Ă -vis de la mĂ©moire. Et pour enrayer le dĂ©rĂšglement des teneurs en calcium auquel conduit l’excĂšs de glutamate, le cerveau produit Ă©galement une substance proche de la kĂ©tamine, reconnue pour ses effets hallucinogĂšnes et sa capacitĂ© Ă  provoquer une dĂ©connexion du niveau sensoriel. Mais la partie du cerveau qui serait surtout impliquĂ©e dans l’EMI serait celle des lobes temporaux, connus pour jouer un rĂŽle dans les cas d’épilepsie, d’émotions intenses, de rappel de souvenirs et de dĂ©personnalisation. Leur lente agonie participerait activement Ă  l’expĂ©rience. Le neurochirurgien Wilder Penfield est d’ailleurs parvenu Ă  recrĂ©er certaines sensations de l’EMI en stimulant cette zone chez certains de ses patients10. Le tunnel lui-mĂȘme trouve son explication l’excitation alĂ©atoire du cortex visuel produirait un effet de lumiĂšre brillante au centre du champ visuel et un fondu vers l’obscuritĂ© en ce qui ressort de ces thĂ©ories, c’est que la mort n’est pas un Ă©vĂ©nement ponctuel mais un processus qui se produit en plusieurs Ă©tapes. Plusieurs Ă©tapes au cours desquels se produisent des phĂ©nomĂšnes neurobiologiques impliquant la conscience, les souvenirs, les perceptions passĂ©es. Des phĂ©nomĂšnes dont nous ignorons encore presque tout. Il n’y a rien de moins ignorĂ©, rien oĂč l’on soit mĂȘme prĂ©parĂ© » disait La Fontaine Ă  propos de la mort. C’est encore vrai aujourd’ paradigme matĂ©rialiste de la conscience est-il vraiment valide ?Certains chercheurs n’adhĂšrent pas Ă  la conception matĂ©rialiste dominante de la conscience. Pour eux, ces expĂ©riences montrent que la conscience est sans doute dĂ©tachĂ©e du corps humain. Ce sont les dualistes. Ils estiment comme le chercheur Pim van Lommel que le cerveau peut trĂšs bien n’ĂȘtre qu’un rĂ©cepteur comme un poste de tĂ©lĂ©vision qui retransmet les Ă©missions qu’il reçoit. Si le poste tombe en panne, la tĂ©lĂ©vision elle continue d’exister. Les dualistes opposent deux arguments principaux aux matĂ©rialistes. Environ 20 % des personnes rĂ©animĂ©es aprĂšs une attaque cardiaque rapportent une expĂ©rience de mort imminente. Et cette faible proportion pour eux n’est pas compatible avec la thĂšse des matĂ©rialistes. Avec une explication purement physiologique comme l’anoxie cĂ©rĂ©brale pour l’expĂ©rience de mort imminente, la plupart des patients qui ont Ă©tĂ© cliniquement morts devraient en rapporter l’expĂ©rience » argumente Pim van il se pourrait qu’une proportion beaucoup plus Ă©levĂ©e de gens aient des expĂ©riences du mĂȘme genre, mais ne s’en souviennent pas. C’est prĂ©cisĂ©ment ce qui se produit chez des milliers de personnes qui connaissent de grands traumatismes comme un accident de voiture ou une chute d’escalade. Ils enregistrent le traumatisme mais celui-ci devient inaccessible momentanĂ©ment et parfois mĂȘme dĂ©finitivement. Il existe une statistique qui renforce ce contre-argument. Plus les sujets sont jeunes, et plus l’incidence de l’expĂ©rience de mort imminente est Ă©levĂ©e de 85 % chez les enfants, on passe Ă  48 % chez les quadragĂ©naires et Ă  18 % chez les plus de 60 ans. Et nous savons aussi que les capacitĂ©s de rappel d’un souvenir diminuent avec l’ñge
 Il est donc possible que nous expĂ©rimentions tous ce genre de phĂ©nomĂšne Ă  l’approche d’une mort autre point pose problĂšme aux dualistes. Les matĂ©rialistes sont parvenus Ă  expliquer plus ou moins les diffĂ©rentes sensations de l’EMI exceptĂ© l’une d’entre eux. Comment, alors que l’absence d’activitĂ© Ă©lectrique corticale semble rendre impossible toute perception sensorielle, les expĂ©rienceurs » peuvent-ils entendre et voir les personnes qui les entourent ? Certains d’entre eux prĂ©tendent mĂȘme avoir des possibilitĂ©s de conscience supĂ©rieures Ă  celles qu’ils connaissent habituellement comme se dĂ©placer dans l’espace hors de leur corps et avoir accĂšs Ă  des informations pourtant inaccessibles depuis leur point de vue corporel. De nombreux chercheurs ont rĂ©ussi Ă  reproduire les expĂ©riences de sortie du corps en stimulant des zones particuliĂšres du cerveau comme le gyrus angulaire ou le lobe temporal droit. Mais aucun d’entre eux n’a rĂ©ussi Ă  reproduire la mĂ©diumnitĂ© parfois rapportĂ©e par les personnes. Des chercheurs dualistes ont conduit une Ă©tude visant Ă  attester du pouvoir de voyance des expĂ©rienceurs au cours de l’EMI. Puisqu’ils prĂ©tendent pouvoir visualiser leur corps depuis une source extĂ©rieure alors qu’ils sont cliniquement dĂ©clarĂ©s morts, ils devraient pouvoir visualiser des objets particuliers dissĂ©minĂ©s dans la piĂšce et autour du corps. Les chercheurs ont donc placĂ© photos, souvenirs et objets de valeur sentimentale sans qu’aucun des expĂ©rienceurs n’en mentionnent leur prĂ©sence dans leur rĂ©cit. Imaginent-ils une autre scĂšne basĂ©e sur les derniĂšres mesures sensorielles qu’ils ont pu effectuer ? Comment expliquer dans ce cas que leur rĂ©cit corresponde Ă  celui des mĂ©decins ? Peut-il s’agir de simples coĂŻncidences ?Nous ne connaissons pas la vĂ©ritĂ©. La science n’a pas de vĂ©ritĂ©. Il n’y a pas de vĂ©ritĂ© qui soit scientifique, il y a des vĂ©ritĂ©s provisoires qui se succĂšdent, oĂč la seule vĂ©ritĂ© c’est d’accepter cette rĂšgle et cette recherche » disait le philosophe Edgar Morin14. Et aujourd’hui, la vĂ©ritĂ© provisoire appartient aux les EMI sont-ils si religieux ?Incontestablement, nous retrouvons dans les rĂ©cits, les lĂ©gendes et les croyances du monde, les thĂ©matiques de sorties de corps, d’ascension, de tunnel et de lumiĂšre Ă©blouissante, de retrouvailles avec des prĂ©sences humaines au moment de la mort. Et Ă  nouveau, des similitudes apparaissent. Est-ce que ce sont ces reprĂ©sentations collectives et symboliques qui influencent les expĂ©riences des personnes qui frĂŽlent la mort ? Les mythes dans lesquels elles ont baignĂ© depuis tout petit ont-ils façonnĂ© leurs interprĂ©tations de l’expĂ©rience ? Ou bien serait-ce le contraire ? Des expĂ©riences ancestrales de personnes ayant frĂŽlĂ© la mort ont-ils pu construire un ensemble de croyances aux quatre coins du globe de maniĂšre indĂ©pendante ? Leurs rĂ©cits ont-ils alimentĂ© ces lĂ©gendes qu’on raconte encore aujourd’hui et qui se traduisent dans les textes sacrĂ©s et dans des milliers d’Ɠuvres d’art ? Les deux thĂ©ories sont possibles et certainement pas incompatibles. D’autant que les EMI existaient dĂ©jĂ  dans les temps reculĂ©s. Les Grecs anciens les appelaient Deuteropotmos » tandis qu’on parlait de Las Dog » chez les tibĂ©tains pour dĂ©signer les personnes mortes qui seraient revenues du paradis pour raconter leurs histoires. Et comme Ă  notre Ă©poque, les individus qui racontaient le mĂȘme genre d’expĂ©rience, avec le mĂȘme genre de sensations, avaient beaucoup de difficultĂ©s Ă  ĂȘtre crues. Mais certains ont pu l’ĂȘtre et nourrir les rĂ©cits les plus lĂ©gendaires
Une autre vie nous attendrait Les personnes qui ont racontĂ© leurs expĂ©riences n’ont pas Ă©tĂ© ramenĂ©es de la mort, mais ont Ă©tĂ© sauvĂ©s Ă  un point trĂšs proche de la mort. Personne ne peut donc affirmer qu’elles indiquent ce qui nous attend tous Ă  l’étape ultime de la mort. Mais elles peuvent nous donner une idĂ©e de ce qui nous attend avant ce moment fatidique, et tout indique qu’il y aurait une vie aprĂšs la vie qui retracerait les souvenirs de la premiĂšre tout en se nourrissant de nos facultĂ©s sensorielles, perceptives et imaginatives. Une vie intĂ©rieure faisant apparaĂźtre d’autres temporalitĂ©s que notre confrontation au monde extĂ©rieur. Et cette vie ne serait pas forcĂ©ment brĂšve mais simplement affranchie du temps. Qu’est-ce que le temps ? demande Saint Augustin. Si personne ne me le demande, je le sais. Mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ». Le temps n’a pas d’existence en tant que tel. Ce sont les choses, et leur Ă©coulement qui rendent sensibles le passĂ©, le prĂ©sent, l’avenir » prĂ©cise Aristote. L’horloge mentale qui est en nous, qui bat la rĂ©gularitĂ© de l’écoulement du temps et qui en permet l’existence, semble se dĂ©traquer dans certaines situations trĂšs particuliĂšres. Beaucoup ont rapportĂ© que le temps s’arrĂȘtait lorsqu’ils croyaient mourir. Les quelques secondes qui sĂ©parent l’anticipation d’une collision avec un vĂ©hicule et la collision elle-mĂȘme durerait une Ă©ternitĂ©. Des auteurs ont montrĂ© que cette impression de ralenti Ă©tait due au fonctionnement de notre mĂ©moire. Face Ă  un Ă©vĂ©nement potentiellement fatal ou trĂšs inattendu, la mĂ©moire enregistrerait un maximum d’informations de maniĂšre Ă  rappeler plus facilement des souvenirs ressemblant Ă  la situation fatale et nous permettant d’y survivre. C’est cet enregistrement massif d’informations qui nous donnerait l’illusion que l’évĂ©nement dure plus longtemps. Et puisqu’il n’existe rien de plus fatal, de plus inattendu que la mort elle-mĂȘme, il est permis de croire que le temps se dilate encore davantage Ă  son approche, nous livrant Ă  une rĂ©verbĂ©ration sans fin de nous-mĂȘme oĂč se dĂ©ploient perceptions conscientes et inconscientes. Un voyage pluridimensionnel, entre mĂ©moire et souvenirs. Entre nostalgie et attente. Entre la vie et la Lacroix Journaliste et auteur scientifique Fondateur de les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis Ă  jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information Stirrat and Corn weil Evolution Education and Outreach, 20 13 6332. Morin Jacques, L’expĂ©rience de mort imminente enjeu de validation paradigmatique entre les matĂ©rialistes et les dualistes des neurosciences, MĂ©moire de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al3. Konopka LM. Near death experience neuroscience perspective. Croat Med J. 2015 Aug;564 Mobbs D, Watt C. There is nothing paranormal about near-death experiences how neuroscience can explain seeing bright lights, meeting the dead, or being convinced you are one of them. Trends Cogn Sci. 2011 Oct;1510447-9. doi Epub 2011 Aug Long J. Near-death experience. Evidence for their reality. Mo Med. 2014 Sep-Oct;1115 Moody Raymond, 1980, La vie aprĂšs la vie. EnquĂȘte Ă  propos d 'un phĂ©nomĂšne la survie de la conscience aprĂšs la mort du corps physique, Traduction française Éditions Robert Laffont 1977, MontrĂ©al, pp. 35 Ă  Kroeger D, Florea B, Amzica F 2013 Human Brain Activity Patterns beyond the Isoelectric Line of Extreme Deep Coma. PLoS ONE 89 e75257. doi Jimo Borjigin et al. Surge of neurophysiological coherence and connectivity in the dying brain ? PNAS August 27, 2013 vol. 110 no. 35, 2013, doi Parnia Sam et ali, 2014, AWARE AWAreness during Resuscitation. A prospective study. Elsevier Science Penfield Wilder, 1958, Sorne mechanisms of consciousness discovered during electrical stimulation of the brain. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 1958 van Lommel P, van Wees R, Meyers V, Elfferich I. Lancet. 2001 Dec 15;35892982039-45. Near-death experience in survivors of cardiac arrest a prospective study in the JĂ©rĂŽme Bosch, du vrai nom nĂ©erlandais de Hieronymus Van Aken L’ascension de l’homme bĂ©ni vers l’empyrĂ©e 1500-150413. William Blake 1827 The circle of the Lustful, Illustrations of Dante’s Divine Comedy. 14. Morin Edgar, 1990, Science avec conscience, Éditions du Seuil, Paris, J. Sur les Ă©paules de Darwin, Les battements du temps, France Inter/Les liens qui libĂšrent, article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?À lire aussi 1Un corps qui a cessĂ© de vivre, cessĂ© de fonctionner, puisque ce qui caractĂ©rise la mort est l’arrĂȘt des fonctions vitales, va naturellement se transformer. 2Les rĂ©actions chimiques qui ne sont plus contrĂŽlĂ©es par l’organisme, vont continuer d’évoluer en suivant les lois gĂ©nĂ©rales de la chimie avec des consĂ©quences qui peuvent ĂȘtre impressionnantes pour les proches ; le refroidissement du corps, la rigiditĂ© cadavĂ©rique, la dĂ©shydratation. 3Il existe aussi une flore bactĂ©rienne qui est naturellement prĂ©sente sur le corps vivant avec une relation de type symbiotique. Cette flore bactĂ©rienne va se dĂ©velopper sur ce corps sans vie et entraĂźner des accumulations de gaz dans les viscĂšres qui sont Ă  l’origine d’odeurs, d’écoulements, de gonflements, qui engendrent des transformations importantes du corps. 4En avançant dans le temps, on pourra observer l’arrivĂ©e d’animaux nĂ©crophages qui sont attirĂ©s par ce corps sans vie. 5Et puis la dĂ©composition qui va, petit Ă  petit, dĂ©structurer l’organisme et rĂ©partir les constituants de cet organisme dans l’environnement. C’est l’application de la loi de Lavoisier Rien ne se perd, rien ne se crĂ©, tout se transforme ». 6Mais il est vrai que ces Ă©volutions naturelles et leurs consĂ©quences sont trĂšs difficiles Ă  supporter pour ceux que j’appellerai les survivants » ; les proches, l’entourage, voire, sur un plan symbolique, la sociĂ©tĂ©. 7MĂȘme s’il ne vit plus, le mort existe. Il existe pour ses proches, c’est une personne qui fait partie de leur histoire et par son corps inerte, il est encore lĂ . 8Les transformations du corps qui vont altĂ©rer le dĂ©funt vont modifier pour les survivants la perception qu’ils ont de la personne dĂ©funte. On peut mĂȘme imaginer que le mort devienne potentiellement dangereux ou menaçant pour ses proches. 9Ce qui est une rĂ©alitĂ© biologique, avec le dĂ©veloppement important des germes, peut ĂȘtre aussi une menace symbolique. Le mort peut faire peur, surtout dans notre sociĂ©tĂ© oĂč la mort est devenue taboue, l’idĂ©e de cohabiter avec ce qu’il faut bien appeler un cadavre, est quelque chose qui effraie la plupart d’entre nous. 10Pour faire face Ă  cette menace ou ce danger, il est possible d’apporter des rĂ©ponses qui vont permettre de cohabiter un temps avec le dĂ©funt ; c’est pour cela que l’on est amenĂ© Ă  prendre soin du mort. 11Le fait de prendre soin d’un dĂ©funt peut rĂ©pondre Ă  diffĂ©rents objectifs. 12Celui de permettre de neutraliser le risque, Ă  la fois biologique et symbolique, que le dĂ©funt reprĂ©sente pour les survivants. 13C’est Ă©galement, en prenant soin du mort, lui conserver ou lui rendre son statut de personne. 14C’est vrai que la mort a mis du dĂ©sordre et le fait de toiletter un dĂ©funt, de l’habiller, va permettre aux autres de le revoir dans des conditions dĂ©centes. 15Le mort dont on a pris soin, le dĂ©funt pourra avoir une relation sociale. Ou plutĂŽt, ses proches pourront Ă©tablir ou rĂ©tablir une relation sociale avec lui ; on peut revenir le voir, le toucher, lui parler et conserver ainsi le souvenir de la personne que l’on avait connue. 16Prendre soin du mort, peut aussi le prĂ©parer Ă  partir. Je n’en parlerai pas plus avant puisque c’est ce qui sera abordĂ© lors de la confĂ©rence consacrĂ©e au temps des funĂ©railles mais c’est vrai que dans certaines civilisations ou dans certaines reprĂ©sentations de l’aprĂšs-mort, le dĂ©funt doit voyager dans l’au-delĂ . Il est alors important de l’habiller, de le chausser, de lui permettre de bien cheminer » et c’est ce qui sera fait lors de la toilette ou du soin. 17Il y a aussi des rĂ©ponses rituelles mais je laisse les personnes qui vous parleront des cultes, aborder le sujet. Je vais m’attacher aux rĂ©ponses matĂ©rielles que l’on peut apporter pour prendre soin du corps, ce qui va permettre au vivant de cohabiter avec le dĂ©funt. 18Les premiĂšres rĂ©ponses mise en Ɠuvre, les plus simples et les plus anciennes, consistent Ă  laver le corps, Ă  l’habiller et Ă  le parfumer. Ces gestes sont toujours mis en Ɠuvre actuellement dans le cadre des toilettes rituelles, mais aussi pour redonner au dĂ©funt l’apparence qu’il avait de son vivant. 19Laver, habiller un dĂ©funt, c’est remettre de l’ordre lĂ  ou la mort a mis du dĂ©sordre, c’est nettoyer un corps qui s’est trouvĂ© souillĂ© suite Ă  l’arrĂȘt des fonctions vitales, suite Ă  des Ă©coulements de matiĂšres organiques. 20C’est aussi de remĂ©dier Ă  la rigiditĂ© cadavĂ©rique qui est apparue et qui donne au corps une position incongrue ou effrayante. Lors de la toilette ou du soin, on y remĂ©diera en massant les membres. On retrouve ainsi la libertĂ© des articulations et on repositionne le corps dans une attitude qui permet de lui rendre son humanitĂ©. Les bras seront allongĂ©s le long du corps ou les mains jointes avec les doigts croisĂ©s ou toute autre position correspondant aux attentes de la famille. 21C’est aussi l’habiller avec des vĂȘtements qui ont du sens ; avec des vĂȘtements propres ou neufs ou des vĂȘtements qui correspondent Ă  l’histoire de la personne et celle de la famille et des survivants. 22Ces gestes sont assurĂ©s le plus souvent par le personnel soignant quand le dĂ©cĂšs survient Ă  l’hĂŽpital. Ils peuvent Ă©galement ĂȘtre rĂ©alisĂ©s par le personnel des entreprises de services funĂ©raires. Il faut se rappeler qu’auparavant, ces gestes relevaient de l’entraide de voisinage, c’était l’entourage du dĂ©cĂ©dĂ© qui les pratiquaient, pas toujours l’entourage le plus proche, sous le coup du choc affectif mais des voisins et des voisines qui venaient toiletter le corps, souvent Ă  charge de revanche. Cela faisait partie de l’organisation, de la vie sociale. 23C’est quelque chose qui est devenu aujourd’hui trĂšs rare et de plus en plus les soins, mĂȘme les plus simples, vont ĂȘtre effectuĂ©s par des personnes extĂ©rieures au cercle des proches, les personnels soignants dans les hĂŽpitaux ou les professionnels du funĂ©raire qui rĂ©pondent ainsi aux demandes des familles. 24Ces gestes simples, qui sont importants, n’apportent cependant que des rĂ©ponses qui sont limitĂ©es dans le temps puisque nous avons vu que le corps allait naturellement se transformer. 25En rĂšgle gĂ©nĂ©rale la premiĂšre toilette va permettre de garder l’intĂ©gritĂ© du corps sur les 24 heures, au mieux les 48 heures, qui suivent le dĂ©cĂšs. 26Si l’on veut pouvoir garantir une cohabitation un peu plus confortable sur une pĂ©riode un peu plus longue, il faut mettre en Ɠuvre d’autres procĂ©dĂ©s. 27Les plus courants sont ceux qui consistent Ă  refroidir le corps. Pourquoi ? Parce que le froid va ralentir le dĂ©veloppement bactĂ©rien, donc retarder les phĂ©nomĂšnes consĂ©cutifs Ă  ce dĂ©veloppement. 28Il existe diffĂ©rents moyens. 29Le plus ancien est l’utilisation de tables en pierre sur lesquelles on laisse couler un filet d’eau pour les refroidir et sur lesquelles on dĂ©posait les corps morts. C’est ce qu’on trouvait dans les morgues, au xixe siĂšcle. 30Les Ă©quipements plus modernes que l’on trouve maintenant dans les chambres mortuaires ou les chambres funĂ©raires, sont des cases rĂ©frigĂ©rĂ©es dans lesquelles on dĂ©pose les corps qui se trouvent dans une atmosphĂšre suffisamment froide autour de + 6° centigrade pour ralentir le dĂ©veloppement bactĂ©rien. 31Il peut y avoir aussi des applications de glace carbonique, qui permettent aux corps de rester dans un espace banal, un domicile par exemple, mais plus souvent, maintenant, des lits ou des tables rĂ©frigĂ©rĂ©s qui permettent Ă©galement de refroidir le corps. 32Ces techniques sont efficaces mais elles ont aussi des limites en ce qui concerne l’aspect esthĂ©tique du dĂ©funt certains signes consĂ©cutifs au dĂ©cĂšs ne connaissent pas de rĂ©ponses avec ces procĂ©dĂ©s de refroidissements. Les lividitĂ©s cadavĂ©riques, la dĂ©shydratation vont s’accentuer. 33Une autre technique est ce qu’on appelle le soin de thanatopraxie. C’est une technique qui dĂ©coule en fait de la prĂ©servation des piĂšces anatomiques telle qu’elle s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de la seconde moitiĂ© du xviie siĂšcle. C’est tout Ă  fait diffĂ©rent des techniques de l’embaumement Ă©gyptien. 34La pratique de la thanatopraxie s’est dĂ©veloppĂ©e en France Ă  partir des annĂ©es 1960. 35Pour en parler rapidement, elle consiste en l’injection d’un fluide conservateur dans le circuit vasculaire, suivi d’un drainage sanguin, puis d’une ponction des viscĂšres, prĂ©alablement Ă  la diffusion d’un liquide aseptisant dans les cavitĂ©s thoraciques et abdominales, qui va neutraliser toute la flore bactĂ©rienne qui s’y trouve. 36L’objectif de ces soins est de dĂ©truire cette flore bactĂ©rienne dont le dĂ©veloppement a des consĂ©quences importantes dans la dĂ©composition, de stabiliser les tissus corporels et surtout de rendre et de conserver au dĂ©funt un aspect qui est familier Ă  ses proches. 37C’est ce qui leur permettra de pouvoir rester avec le dĂ©funt dans une atmosphĂšre tout Ă  fait normale, habituelle. Ça peut ĂȘtre autant au domicile que dans un salon d’une chambre funĂ©raire oĂč les familles pourront rendre des visites au dĂ©funt, le temps que les funĂ©railles s’organisent. 38C’est un processus temporaire, qui ne vise pas une momification du corps, mais qui lui conserve son aspect pour une quinzaine de jours, ce qui rĂ©pond tout Ă  fait aux impĂ©ratifs rĂ©glementaires puisque, en France, un dĂ©funt doit ĂȘtre inhumĂ© ou crĂ©matisĂ© dans les six jours non compris dimanche et jours fĂ©riĂ©s qui suivent le dĂ©cĂšs. 39La famille a ainsi tout Ă  fait le temps d’entretenir une derniĂšre relation, mĂȘme Ă  sens unique, avec le dĂ©funt. 40L’utilisation de ces diffĂ©rentes techniques se traduit aujourd’hui dans la rĂ©alisation des obsĂšques. On s’aperçoit que, de plus en plus, la durĂ©e pour organiser les obsĂšques tourne autour de quatre Ă  cinq jours aprĂšs le dĂ©cĂšs dans les annĂ©es 1950, c’était de l’ordre de deux jours. 41On a aujourd’hui la possibilitĂ© d’avoir le temps – et on le prend – d’amĂ©nager la pĂ©riode pour dire adieu au dĂ©funt. 42VoilĂ , pour un rapide tour d’horizon, les soins que l’on peut apporter au dĂ©funt dans ce temps qui est intimement contigu au temps du mourir et qui va permettre aux survivant de passer Ă  l’étape qui va suivre, celle du temps des funĂ©railles.

peut on toucher un mort apres le lavage mortuaire