Cliquez ici >>> ⛄ poesie l automne on voit tout le temps

Observele vent, Voit le miroir des marées, Tout n'est qu'illusion. L'univers de l'eau Devient la force du temps: Les vagues murmurent Flots d'éternité, Les vagues du souvenir: Le temps est jaloux. Blancs rayons de lune Sur les flots d'éternité Chantent sur les vagues. Dissipant la nuit, Les nuages et les vagues Vantent l'univers. Pour fixer sa trace Chutesen automne (tabulation) - posté dans Salon Principal : Je ne sais pas ce que je fais quand je pose la date. Cest comme si ce nétait pas la mienne. Mais je parviens à la poser intégralement, ce qui est rassurant. Chutes en automne. Il est temps de reprendre ce poème comme si cétait une peinture, avec ce quil faut de sérialisme en son sein. Arbre Onvoit tout le temps en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Lucie Delarue-Mardrus Lepoème « Automne malade » est profondément lyrique, registre traditionnel en poésie. Guillaume Apollinaire a ainsi recours aux pronoms personnels je et tu : il s’adresse à l’automne de façon intime. Par ailleurs, on note la répétition lyrique de FrancisCarco L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d'or tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette maison, Mais la nuit si tôt va descendre! Retournons vite S Inscrire Sur Site De Rencontre. Avoir le goût des formes brèves, des livres peu épais – on dit parfois “plaquettes”, sans que l’on sache si c’est en lien avec le beurre ou avec le sang. Aimer les pages envahies de blanc, pas nécessairement de poésie – mais c’est en ce domaine qu’on en trouve le plus. Avoir le goût d’accumuler ces petits ouvrages, parfois délicatement fabriqués à la main jusqu’à former de sacrées piles, devenues “monstres” n’oublions pas ce titre trouvé par Jean-Pierre Faye en 1975 pour le n°23 de Change Monstre poésie. Adorer aussi les “pavés” débordant de matière que l’on a du mal à refermer avant de les avoir finis. Rêver que toute bibliothèque contienne des livres de formats et d’épaisseurs différents certains ne pesant que quelques grammes, d’autres, au contraire, intransportables – dont on demande quelle machine a bien pu les imprimer. Le marché de la poésie s’est enfin tenu en plein air sous un vent d’automne parfois ravageur – mais aussi sous un soleil froid. Quelques nouveautés ou non, dues à des autrices et des auteurs que le bâtisseur de constellations n’a jamais rencontrés, ont retenu son attention une autre suivra avant la fin de l’automne. High time to Start ! 1. Pour commencer, un livre qui se détache par son volume, son ambition, sa nécessité, sa réussite Format Américain, l’intégrale 1993-2006, publié aux Éditions de l’Attente sous la direction de Juliette Valéry. 1120 pages, pas moins – à la mémoire d’Emmanuel Hocquard. Non seulement le rassemblement d’une somme difficilement accessible, mais complétée par quelques inédits. Dans son introduction, Juliette Valéry écrit “J’ai lu récemment que les impressions issues des photocopieurs laser sont vouées à l’effacement en quelques décennies. La poudre noire qui tient lieu d’encre, qu’un processus de cuisson fait adhérer au papier, va s’en dissocier, redevenant poussière en quelque sorte, et en secouant les Format Américain on obtiendra des cahiers blancs.” Aussi fascinant que terrifiant ! Heureusement, de nouvelles machines ont pris le relais et ce pavé de 5,2cm d’épaisseur, impeccablement réalisé – souple, solide et pas trop lourd –, tient toutes ses promesses le tenant agréablement en main, je remarque le bruit très particulier que fait le papier quand on en déroule rapidement les cahiers. On ne va pas raconter toute l’histoire de cette série particulièrement discrète, mais mémorable pour qui s’intéresse à la poésie américaine contemporaine – Juliette Valéry ajoute “Il faut aussi laisser les livres parler tout seuls”, je suis bien d’accord avec elle. Mais rappelons que cette belle histoire est le fruit de nombre de séminaires de traduction collective de poésie américaine qui eurent lieu au “Centre de poésie & traduction” de la Fondation Royaumont. Petit rappel des faits “1992. Peu après la parution de 49+1 Nouveaux poètes américains, Emmanuel Hocquard me fait part de son idée de lancer une collection, de bulletins peut-être, afin de publier des traductions de séries de poèmes ou textes brefs, des petites formes de fabrique rapide, auto-produits, faciles à diffuser par la poste. Une sorte d’anthologie ouverte, in progress, qui s’augmente au fur et à mesure des découvertes de textes, des propositions des traducteurs…, laissant place à l’imprévu, par une mise en œuvre plus fluide et légère que l’imprimerie traditionnelle” écrit Juliette Valery qui “accepte de prendre en main la collection” pour laquelle Emmanuel Hocquard a déjà trouvé un nom Format Américain en référence au papier machine standard US. Écoutons-la encore quelques instants “Entre deux portes de la grande salle déserte, haut dans les étages à Royaumont, trône la machine. Jusque tard dans la nuit, imprimer, verso après recto. Régler le contraste, tenter de caler au plus près le registre, l’alignement du miroir, de contrer l’approximation du copieur de bureau ; surveiller chaque sortie, guetter la surchauffe, les “bourrages papier.” “Comme tout imprimeur ou garagiste, finir par connaître la machine au son.” Quelque chose d’à la fois commun dans sa fabrication et de relativement prestigieux par son contenu et sa mise en page. Très sélectif et en même temps ouvert les grands noms de la poésie américaine de l’après-guerre y sont, de John Ashbery à Charles Bernstein, de Jack Spicer à Suzan Howe, de George Oppen à Cole Swensen, de Robert Creeley à Keith et Rosmarie Waldrop – et beaucoup d’autres, dont quelques inconnues que l’on a d’autant plus plaisir à découvrir. On ne donnera pas la liste des traducteurs qui ont travaillé apparemment en bonne entente, mais on précisera que l’édition n’est pas bilingue on n’y trouvera que le texte français donné en tant que re-création et, si nous ne pouvons juger de sa fidélité à l’original, il nous est possible d’apprécier comment ça sonne ou non dans notre langue ; par exemple, ce poème de Robert Creeley traduit de l’américain par Jean-Paul Auxeméry “ATTENTE Comptais-tu les jours d’à présent jusque alors et jusqu’où pour trouver quoi, qui n’était pas connu depuis toujours ?” Emmanuel Hocquard “À mes yeux, la contribution des traductions de poésie américaine d’aujourd’hui à la littérature française d’aujourd’hui consiste à 1 fabriquer de la distance dans un espace-temps en voie de resserrement incessant ; 2 dire la distance ; 3 réintroduire des taches blanches » dans un contexte général de coloriage.” Il faudrait aussi parler du travail plastique de Juliette Valéry en ce qui concerne les couvertures de cette collection, toutes reproduites, et dont l’autrice établit après son introduction une brève chronique de leur conception. On ne lirait pas avec autant de plaisir cet ouvrage si le travail de réalisation graphique n’était aussi sobre et pertinent. Format Américain © L’Attente. Quittons-nous avec la première page d’un poème de George Oppen, traduit par Pierre Alferi toute première publication de cette collection “Format Américain” ou, si on préfère, Format américain / Un bureau sur l’Atlantique en 1993 “Une ville d’entreprises Sous-verre De rêve Et d’images – Et la joie pure Du fait minéral Pourtant impénétrable Comme le monde, s’il est matière, Impénétrable.” 2. Le plaisir qu’apporte la lecture d’un livre – quel que soit son format ou son épaisseur – n’est pas proportionnel à la quantité de commentaires qu’elle suscite. Rien de mesurable, au fond. On sait qu’il y a eu décharge de plaisir et on voudrait juste faire passer l’idée que ce qui l’a provoquée vaut la peine d’être partagé, en tant qu’expérience et sans la contraindre. S’il y a potentiellement contamination de “critique” à futur lecteur ou lectrice, le processus doit rester mystérieux – le premier cherchant à convaincre le ou la seconde sans lui fournir la moindre explication de texte. Aussi doit-on, plutôt que d’en rajouter, opérer des montages, faire des coupes, à partir de ce qu’on a mémorisé, ou annoté. Et si on veut se lancer dans l’exégèse de tel ou tel poème, ne pas avoir peur de fournir dix fois plus de signes que n’en a l’ouvrage examiné. Une bibliothèque entière pour un seul sonnet ? Pourquoi pas. On peut aussi prendre le temps de dire pourquoi on ne dira rien ; c’est au fond assez plaisant mais, à un moment, il faut arrêter, prendre distance, s’effacer et simplement recopier quelques vers ; par exemple ceux-ci… “Automne vivant et adoré malgré mouches gavées de nuit derrière la vitre entrent contre la lampe, le nouveau froid, pinçons, étoile lune-contre, étoile lune-avec, gobent une veste de jardinier, et, lui, vole, au, sommet, nage là-haut tresse une robe à tout entourée, lianes arbre air” … empruntés au livre d’Hélène Sanguinetti, Et voici la chanson, publié début octobre 2021 par les éditions Lurlure dirigées par Emmanuel Caroux. “L’oreille voit et l’œil entend” on ne dira pas le contraire. “La recherche visuelle et sonore, l’inventivité de l’écriture donnent naissance à une polyphonie de voix émiettées en séries de lancers, à un éclatement de la parole, parfois jusqu’à sa mise en poudre.” On n’aurait pas trouvé nous-même ces mots pour l’exprimer, mais ils nous conviennent. Comment paraphraser ce qui n’est pas paraphrasable ? Autant se jeter la tête contre les murs. Plutôt recopier quelques vers supplémentaires les tous premiers, par exemple “la parole se cassa parmi les pierres avait roulé, Plusieurs éclats brillants d’autres terreux et des lamelles ramassant des pierres où elle gisait morte à moitié cherchant des éclats nouveaux d’autres côtés terreux et dit Chanson va ! roule et se Cassant se réveilla” Et voici la chanson est le poème de l’histoire de Joug et Joui qui sont “le jour et la nuit, la lune et le soleil, l’eau et la soif, Éros et Thanatos, mais aussi bien le Méchant et le Gentil des contes, le malheur et la chance, douleur et plaisir, elle et lui, tantôt lui, tantôt elle, tout le monde, personne.” C’est ce qu’on lit, en caractères blancs sur fond rouge, sur la 4e de couverture. Et c’est précisément et qui donne envie d’ouvrir ce nouveau livre d’Hélène Sanguinetti dont on n’a pas oublié ceux publiés chez “Poésie/Flammarion”. Une petite centaine de pages bien davantage qu’une plaquette en apparence sages, mais montrant une certaine invention typographique, peu spectaculaire, mais agissante – l’œil étant un peu plus sollicité que d’ordinaire. Il arrive parfois que, parcourant une page, ou une séquence, une musique naisse intérieurement à partir des mots que l’on découvre, et que cette rencontre entre musique et paroles finisse par composer une chanson qui ne sera jamais la même d’une lectrice, ou d’un lecteur, à l’autre et pas davantage celle que l’autrice aurait pu avoir en tête au moment d’écrire. Ce que nous possédons probablement en commun le goût d’un certain silence et bien davantage encore, le besoin de respirer, ou de manifester telle ou telle humeur… “Voici la Chanson qui fait pleurer / de joie Tu pleures oh pourquoi pleure ? n’ai pu / prendre tous les chemins humains à la fois / oh là là un seul humain et ta main Il n’y a pas lieu de se lamenter Il n’y a pas lieu de se lamenter Il y a une libellule Il y a une libellule Elle grésille Elle grésille” Deuxième livre paru chez Lurlure Je t’aime comme de Milène Tournier. Cette fois la 4e de couverture est signée par l’autrice. J’en reprends ces fragments “J’ai souhaité, avec ce double leitmotiv aimer et comme – je t’aime comme – épouser le tout ordinaire » des lieux et des villes, en les regardant avec les yeux de l’amour transi […] Du topos de la déclaration d’amour, j’ai voulu surtout conserver l’acte, étrange et sublime, de la déclaration”. Si on recopie la Table en fin de volume, on obtient une suite assez étonnante, dont voici l’ouverture “Je t’aime comme… un abattoir / …une agence d’intérim / …une agence de transfert d’argent / …une agence de voyage / … un ascenseur / …un atelier de retouche / …une auto-école / …une autoroute” ; et la toute fin “…une salle de sport / …un salon de coiffure / …un salon de tatouage / …un sex-shop / …un skatepark / …un stade / …une tour de bureau la nuit / …les travaux dans la petite rue / …un trottoir / …un zoo”. On le voit, l’ordre alphabétique est respecté. Et, à chaque proposition, un certain nombre de variations au total plus ou moins 1600, sur une petite page comme sur plusieurs deux ou trois. Exemple “JE T’AIME COMME UN MARCHÉ NOIR Je t’aime à la sauvette. Je t’aime comme une réplique de Chesterfield, et donner son 06 à même le mur, pour que le passant sache où nourrir son addiction. […] Je t’aime, le marché noir n’affiche pas ses prix comme panonceaux piqués dans les courges mais les claironne en chuchotant Rolex, Rolex, 20 euros la Rolex ! » Je t’aime comme les quinze montres s’entrechoquent au poignet. […] Je t’aime comme un marché trouble. Je t’aime authentique, pas la contrefaçon de luxe au faux cuir et faux poinçon. […] Je t’aime comme un jackpot de misère, de quoi survivre seulement une vie avec toi. Je t’aime comme le ciel bleu au-dessus du marché noir. Je t’aime comme, parmi les étoiles, certaines, c’est sûr, sont tombées du camion. […] Je t’aime comme nos rêves ne seront jamais mauvaises copies de faussaires.” Il faut tenir la durée, avoir du souffle, ce que possède assurément Milène Tournier. Combien se sont épuisés, et ont épuisés leurs lecteurs, à enchaîner les variations plus ou moins minimales sur une simple proposition… Là, ce n’est pas le cas, on en redemanderait presque. Par moments, j’entends comme une remise en jeu du “beau comme” de Lautréamont. Vieille histoire, mais toujours vaillante rien de morbide à la reprendre, même si “Je t’aime comme les morts couchés à nos pieds.” L’autrice nous révèle aussi toujours en 4e de couverture qu’elle a “aimé tard dans [sa] vie.” “Je veux dire, c’est tardivement et récemment que je me suis mise à aimer. Sans doute y avait-il de l’amour en attente de déferlantes qu’il a fallu nécessairement dériver pour que, sans accabler un seul destinataire, il se répande sur la ville toute […], parce que les villes sont inépuisables – si l’amour pas toujours.” Comment pourrait-on ne pas aimer ce livre qu’il nous faut à notre tour épuiser, non seulement en en relançant la lecture, partielle ou non, mais aussi en y ajoutant nos propres propositions – par jeu et par plaisir. Pour ne pas en finir. 3. Maintenant deux livres publiés au Cadran ligné, la maison d’édition de Laurent Albarracin. Le premier est – nous souffle ce dernier – très “savitzkayen” on se souvient que Le Cadran ligné a publié Ode au paillasson d’Eugène Savitzkaya. Il s’agit de L’Oiseux suivi de Excrément précieux de Victor Rassov. Deux poèmes donc. L’Oiseux s’étendant sur 54 pages composées chacune d’une strophe de six vers ; Excrément précieux sur 28 pages, [id.] mais cette fois de neuf vers. On peut donc en faire la lecture d’un seul trait, ce que j’apprécie, avant d’y revenir pour s’attarder sur certains détails. Relevons quasi au hasard le premier mot ayant probablement influencé le “coup de ciseaux” une strophe “L’automne aux tempes et pour gouge une ellipse, l’Oiseux cisèle un grain de sable mouvant.” Animal qui, “s’il possède certaines qualités du moineau, est incomparablement plus fourbe”, l’Oiseux “fait dans la hantise.” “Lui couper l’air sous l’aile, abattre l’arbre qui cache la forêt au fond de laquelle il se terre telles sont les visées des poèmes réunis dans L’Oiseux. Une traque, donc, avec ce que cela comporte de rêverie et d’errance, de longs aguets sous les taillis, le nez dans la matière.” Autrement dit, il ne faut pas remiser ses – cinq ou six – sens au placard ne pas lire seulement en ouvrant grand les yeux… “Faune grêle / à peu près ce qui s’affaisse / en direction du ciel / les boues séparées / tracent les possibilités du magma sur la route / en redemanderait-on / qu’on se verrait servi / chaque lampée / possèdera son buveur.” Sentir et toucher, ouïr et goûter, se projeter à deux pas de l’asphalte, dans cette jungle étrangement éclairée où nous sommes comme chez nous, tout en étant transportés dans un ailleurs. Lire, c’est opérer une forme de déplacement dans le temps et dans l’espace. Et se souvenir, c’est, reprenant la partition, rejouer le voyage. Un dernier fragment “L’Oiseux ne chie qu’au pied des icebergs et c’est peut-être sa seule coquetterie.” Tournures de l’Utopie est l’un des deux autres livres publiés par Le Cadran ligné en cette “rentrée 2021”. Il est signé Boris Wolowiec qui a publié huit ouvrages depuis 2014, chez ce même éditeur, mais aussi chez Lurlure, au Corridor bleu, etc. Il s’agit du premier que je lis, ne possédant aucune information de quelque sorte que ce soit, sur son auteur ; de l’ensemble des livres ici chroniqués, c’est le seul qui n’apporte aucune indication sur la fameuse 4e de couverture ou sur les petits papiers accompagnant leur envoi. Ne rien savoir ne nous met pas en mauvaise situation lit-on de la même façon si on connait un peu l’auteur – ou non ? Ou si l’on a déjà une certaine familiarité avec son travail ? Je ne sais. Je préfère penser que la lecture est toujours à reprendre, qu’on n’en aura jamais fini, et que nos notes, nos gribouillis dans les marges, ne sont qu’instantanés fragiles que l’on recopie, découpe et remonte, avec plus ou moins de fidélité, comme on fait des frottages sur des fossiles ramassés au sol pour en prendre l’empreinte. Tournures de l’Utopie ne fait qu’à peine plus de cent pages, soit une quinzaine de plus que le précédent, mais est beaucoup plus dense peu de blanc ; nulle découpe en strophes, et encore moins en vers ; de brefs paragraphes séparés par un espace légèrement marqué. Je le lis parfois comme s’il s’agissait d’un journal de bord, plutôt qu’intime et parfois comme s’il s’agissait, une fois encore, de variations sur des thèmes non précisément nommés. Parfois certains noms m’arrêtent ils me disent quelque chose. Ce peut être drôle, inattendu “Hier j’ai parlé avec Rita Gombrowicz. Quand Rita Gombrowicz était jeune, elle ressemblait à Nicole Calfan. Quand Witold Gombrowicz était jeune, il ressemblait à Humphrey Bogart. Nicole Calfan a partagé l’existence de Jean Yanne. Il y a ainsi un lien bizarre entre Witold Gombrowicz et Jean Yanne”. Mais cela peut donner aussi “Dehors il y a du vent. Dehors il pleut. Apparaître seul apaise. Apparaître seul aide le vent. Apparaître seul aide le vent à souffler. Apparaître seul aide la pluie à tomber. Apparaître seul aide le vent à vouloir la pluie. Apparaître seul aide le vent à vouloir toucher la pluie. Apparaître seul aide le vent à vouloir embrasser la pluie.” À un moment, l’auteur rend hommage à Christophe Tarkos “Je remercie Christophe Tarkos. J’ai besoin de Christophe Tarkos. J’ai besoin de lire Christophe Tarkos pour écrire autre chose que ce que Christophe Tarkos a écrit.” Etc. Il peut être aussi bien question de kangourou que de chanson. Boris Wolowiec connaît la chanson française, il peut en faire une liste impressionnante, jusqu’à citer de nom de Vincent Delerm, que le dessinateur Luz déteste tant, avant celui de Peter Szendy auteur d’un essai intitulé Tubes. Il connaît aussi le cinéma de Melville, ou de Dumont. Mais l’essentiel – comme la vraie vie – est ailleurs dans ce qu’il nous sera impossible de résumer et dont on ne pourra prélever que d’infimes fragments, matière à collage éphémère “Les phrases chorégraphient l’espace. Les phrases chorégraphient l’amour. Les phrases chorégraphient l’espace de l’amour. Les phrases chorégraphient la coïncidence du temps et de l’espace. Les phrases chorégraphient la coïncidence de temps et d’espace de l’amour.” […] “Je marche avec la tête à l’intérieur de la Pologne précisément parce que je n’y ai jamais mis les pieds. Je marche avec les mains à l’intérieur de la Pologne précisément parce que je n’y ai jamais mis les pieds.” Etc. La matière est riche, à vous de jouer. 4. L’hiver dernier m’était parvenu un “volume collectif” intitulé Avant midi, dirigé par Gillet Jallet et Xavier Maurel, publié aux éditions Monologue. Il s’ouvrait par un texte de Nietzsche, Le Voyageur traduit par G. Jallet. Au temps de ma vie lycéenne, cette page de Nietzsche m’était parvenue sous forme de 45 tours offert à la sortie du bahut, le texte étant lu par Gilles Deleuze et mis en musique par Richard Pinhas Heldon. Selon leurs animateurs, “Avant midi n’est ni un livre, ni une revue ; nous l’avons conçu à la frontière des deux, plutôt comme un montage ou la construction d’une image » qui, prenant appui sur la proposition du texte Le Voyageur de Nietzsche, s’invente en se dispersant, chaque poème pris en son unicité, mais aussi dans une relation étroite, pas à pas, des poèmes entre eux.” Étonnante reprise pour moi de ce qu’avait proposé Jean-Pierre Faye pour Change id. ni livre, ni revue dont le premier numéro, il y a maintenant un peu plus d’un demi-siècle, s’intitulait Le montage. J’extrais de ce premier Avant midi quelques vers de Laure Gauthier “Je construis un courant d’air, une musique pour faire claquer les portes le goût du sucre ne cachera pas l’amertume il n’y a pas de pioche toujours gagnante l’humilité de l’amer” Aujourd’hui paraît une nouvelle publication des éditions Monologue, Sinouhay, l’Autoportrait de Gilles Jallet, soit 80 pages, format 11,8 x 19, d’une grande densité – je veux dire qui se lit avec plaisir, de manière plutôt fluide, mais qui interroge et renvoie à tant de choses qu’on ne l’abandonne pas après première lecture ; le livre nous tient compagnie un bon moment, et c’est ainsi que nous vient le désir d’en parler, même rapidement même légèrement. Bien qu’ayant possédé et lu dans l’enfance quelques Contes et légendes de l’Égypte ancienne ; bien que connaissant ne l’ayant cependant que feuilleté et jamais possédé la collection dirigée par Denis Roche chez Tchou dont le volume Histoires et légendes de l’Égypte mystérieuse a apparemment beaucoup compté dans l’adolescence de Gilles Jallet, j’aurais été bien en peine de répondre à la question qui est Sinouhay ? Maintenant, j’ai la réponse… que je n’ai pas l’intention de dévoiler dans ce “papier”, car il faudrait pour cela recopier la totalité de ce volume resserré éloquent sans pour autant se montrer bavard. Précisons néanmoins que Sinouhay était “un haut dignitaire de la cour [1991 à 1928 avant au temps des Pharaons Amenemhat 1er et Sénostris 1er] et de surcroît un chef militaire important”. Son récit est “la première autobiographie de l’histoire littéraire, au sens où la vie individuelle l’histoire personnelle du narrateur qui se trouve en être aussi l’auteur et le principal acteur et l’écriture sur soi l’emportent sur le récit des événements.” S’ouvrant par une citation de Stèles de Victor Segalen, puis, à l’intérieur d’une note concernant l’établissement du texte, par un bref égrenage de noms d’auteurs dont Jallet se sent proche ou redevable Yves di Manno en premier lieu via Kambuja, son travail sur les inscriptions khmères du Cambodge, mais aussi Ezra Pound, William Carlos Williams et les objectivistes, Jack Spicer et Jerome Rothenberg etc. – à ces noms j’ajouterai volontiers celui de Paul Louis Rossi, le poète de Cose Naturali et de Faïences, Sinouhay, l’Autoportrait s’annonce, avant lecture, plus qu’attirant. Partant d’un texte datant d’il y a quatre millénaires environ, l’auteur nous précise qu’“il ne s’agit pas d’une nouvelle traduction, ni même d’une traduction de traductions, mais bien d’une réinscription ou, plus exactement, d’une repoétique » au sens d’une refondation poétique à partir d’un matériau poétique préexistant.” Donc redonner vie. Difficile d’en choisir un fragment, et surtout de le recopier de manière fidèle sur internet qui a tendance à ne pas respecter certaines mises en page. Alors, une seule chose à faire en photographier une double page et la placer sous ces quelques lignes en tant qu’“illustration”, au sens de Michel Butor Sinouhay, l’autoportrait © Gilles Jallet / Monologue 5. Seconde salve de deux ouvrages pour la collection “Supersoniques” à la Philharmonie de Paris. Pour mémoire, cette collection a le projet de “mettre en récit et en image des personnalités qui, par le pouvoir des sons, ont donné forme à une œuvre, un monde, une théorie, une utopie… bousculant les frontières entre les disciplines et transformant la société. Elle vise à formuler ce qu’est pour nous, aujourd’hui, la musique créée hier.” Chaque livre est composé de huit cahiers de huit pages, format 16 x 20cm. Le texte est imprimé en assez gros caractères, et les dessins, en couleurs comme en noir et blanc, sont imprimés en contrepoint. Nous avions déjà apprécié ici-même les volumes de la première salve, à savoir Moondog, la fortune du mendiant de Guy Darol & Laurent Bourlaud et Glenn Gould, fiction d’Élie During & Alain Bublex. Aujourd’hui, les volumes 3 et 4 s’intitulent Sappho de Stéphane Bouquet et Rosaire Appel et Alexander Graham Bell de Juliette Volcler et Matti Hagelberg sur la couverture, on ne dit pas “de” untel ou unetelle, mais “raconté par”, ce qui n’est pas indifférent. Comme cette constellation d’automne est consacrée à la poésie, commençons par Sappho, figure à la fois célèbre et, en vérité, quasi inconnue de l’antiquité grecque. “Elle serait née entre 630 et 612 avant notre ère à Mytilène ou près de Mytilène” nous précise Stéphane Bouquet qui introduit son récit par cet incipit “Sur Sappho je sais que je ne sais quasi rien – pourrait dire un sage Socrate actuel” ce sera un des leitmotive de son texte. C’est ce qui en rend la lecture passionnante nous ne sommes pas plongés dans une illusoire reconstitution de ce qui fut et sur lequel les chercheurs n’ont relevé que peu de traces, mais sur les résonances de ce que Sappho aura accompli – réalisé concrètement – de son vivant. “Dans toute cette incertitude, écrit Stéphane Bouquet, une chose cependant est sûre Sappho aimait un rythme plus qu’un autre – puisqu’elle est la première à utiliser la strophe qu’on appelle aujourd’hui en son honneur saphique.” Certains lui attribuent aussi l’invention du mode mixolidien. Mais peu importe, Bouquet nous raconte que “pour les Grecs, de toute façon, il était moins important d’attribuer une invention à son inventeur réel que d’honorer une invention d’un inventeur qui fut digne d’elle.” “Poésie était un art du présent, écrit encore Stéphane Bouquet […]. Un poème de Sappho n’est pas un texte mais une situation. […] Le poème dit je » mais ce je » n’est pas la première personne du singulier. C’est un bizarre je collectif. C’est le je du chœur qui dit je plutôt que nous pour signifier qu’il parle d’une seule voix.” Et la sensualité caractérise cette poésie “L’éolienne Sappho chantait souvent les caresses de l’amour […] ce genre de chahut émotionnel que Louise Labbé, bien plus tard chante à son tour J’ai chaud extrême en endurant froidure » […] Sappho semble aimer le monde à la folie, le monde dans sa substance de monde et, de ce fait, accorder une attention soutenue à la richesse des sensations et à la multitude adorable des détails et à la vie désirante-désirable des corps. Sa poésie est d’une richesse concrète telle que son monde sans cesse bruit de sons et éclate de couleurs et tremble d’odeurs et se chamarre de matières.” On le voit, ce récit est magnifiquement écrit – bonne idée que d’avoir confié Sappho à un poète contemporain, et non des moindres. Et n’oublions pas de relever au passage quelque fragment de Sappho le 71 “un chant doux voix de miel chante mouillée de rose” Dessin © Rosaire Appel / Philharmonie de Paris Quelques mots sur les pages dessinées par Rosaire Appel. Il s’agit de “partitions graphiques” que l’on pourra considérer, selon sa propre capacité d’ouverture, aussi bien “jouables” qu’“injouables” plus proches du travail de peintres musiciens comme l’Anglais Tom Phillips que de compositeurs pratiquant aussi les arts plastiques comme l’Italien Sylvano Bussotti qui nous a quittés le 19 septembre dernier ou l’Américain John Cage. Elles collent paradoxalement donc parfaitement avec ce récit, car elles remettent en jeu graphiquement un système de notation – certes déformé, froissé, caviardé, repensé, et surtout libéré de nombre de conventions – qui était encore loin d’être en gestation dans les rêves les plus fous des chanteurs / joueurs de barbitos de l’antiquité. Alexander Graham Bell de Juliette Volcler et Matti Hagelberg bénéficie d’une solide documentation. Si son histoire est loin d’être aussi énigmatique que celle de Sappho, elle demeure étonnante et au fond mal connue, ce qui fait que qui se précipitera sur ce livre y fera de vraies découvertes. Bell, c’est bien entendu le “père du téléphone” mais, comme il est écrit vert sur gris clair sur le rabat, il se pourrait que “l’Histoire ait tout retenu à l’envers. Voilà qu’un assistant talentueux, des inventeurs oubliés, des historiennes pugnaces, des Sourdes et des Sourds viennent soudain perturber le récit.” Et effectivement, Juliette Volcler, chercheuse indépendante travaillant l’écoute critique, met en évidence toutes ces perturbations, de manière docte, non sans humour parfois, ce qui fait nous sommes renseignés sur cet homme qui a “conquis, comme dans les contes de fées, la fortune et la gloire”, sur son épouse “Mabel Bell, née Hubbard, se retrouvant par capillarité l’héroïne d’au moins sept biographies”, ainsi que bien d’autres personnages parfois savoureux, comme son assistant Thomas Watson devenu “le premier concertiste à distance” ainsi que “le premier auditeur de paroles électriquement transmises.” On relève avec stupéfaction qu’au cours des expériences de Bell, une authentique oreille humaine aurait été utilisée. Résultat “le téléphone à oreille était, selon Watson, celui qui marchait le moins bien”. “Il n’en demeure pas moins, conclut la philosophe Avital Ronell dans The Telephone Book, que l’ancêtre du téléphone que vous utilisez au quotidien contient les restes d’une véritable oreille humaine.” Notons enfin que les Laboratoires Bell ont nommé “en son hommage l’unité de mesure du niveau sonore, le décibel, littéralement le dixième de bel, abrégé en dB Le B majuscule, petit piédestal portatif, venait entériner la parfaite incongruité de l’unité de base, le bel, que personne n’employait jamais – son dixième l’avait immédiatement supplanté.” Double planche © Matti Hagelberg / Philharmonie de Paris Le choix de Matti Hagelberg, dessinateur finlandais bien connu, notamment pour ses livres publiés à L’Association Le Sultan de Vénus, Holmenkollen ou Kekkonen – entre autres, pour illustrer ce récit, est judicieux, tant il apporte de touches d’humour supplémentaire en tirant, à sa manière de son trait inimitable, quelques portraits aussi sculpturaux, hiératiques, qu’énigmatiques. Format Américain, l’intégrale 1993-2006, sous la direction de Juliette Valéry, Éditions de L’Attente, octobre 2021, 1120 p., 39 € Hélène Sanguinetti, Et voici la chanson, Éditions Lurlure, octobre 2021, 112 p., 17 € Milène Tournier, Je t’aime comme, Éditions Lurlure, août 2021, 192 p., 21 € Victor Rassov, L’Oiseux suivi de Excrément précieux, Le Cadran ligné, septembre 2021, 96 p., 15 € Boris Wolowiec, Tournures de l’Utopie, Le Cadran ligné, septembre 2021, 112 p, 15 € Gilles Jallet, Sinouhay, l’Autoportrait, Monologue, 80 p., 12 € Collectif, Avant midi, Monologue, mars 2021, 112 p., 13 € Stéphane Bouquet et Rosaire Appel, Sappho, Éditions de la Philharmonie de Paris, octobre 2021, 64 p., 13 € — Lire ici l’entretien de Johan Faerber avec Stéphane Bouquet Juliette Volcler et Matti Hagelberg, Alexander Graham Bell, Éditions de la Philharmonie de Paris, octobre 2021, 64 p., 13 € Poésie pour le ce2 L’automne – Apprendre ses poésies autrement On voit tout le temps, en automne Quelque chose qui vous étonne, C’est une branche tout à coup, Qui s’effeuille dans votre cou ; C’est un petit arbre tout rouge, Un, d’une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d’or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus Mon illustration Questions 1 De quelle saison parle-t-on dans la poésie ? 2 Quel est le nom de l’auteur 3 Ecris vrai ou faux modifie quand c’est faux 4 Complète C’est ………………………………………………………………..………… coup, Qui ………………………..………………………………….………….. cou ; 5 Colorie la bonne case. Dans le texte, avec quel mot rime Voir les fiches Télécharger les documents L’automne – Ce2 – Poésie rtf SAMEDI 25 SEPTEMBRE 2010 Voici 2 autres poésies, pour la suite de ce JEU voir la règle le 23/09/2010 3 ème poésie L’automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C’est une branche, tout à coup, Qui s’effeuille dans votre cou. C’est un petit arbre tout rouge, Un, d’une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d’or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS 1874-1945 poêtesse, romancière, sculptrice et dessinatrice, journaliste, historienne française autre nom "Princesse Amande" 4ème poésie Automne Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux Et s’en allant là-bas le paysan chantonne Une chanson d’amour et d’infidélité Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’été Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises Guillaume APOLLINAIRE 1880-1918 un des plus grands poêtes du XXème siècle, auteur du "Pont Mirabeau" A demain pour la suite de ce JEU Merci de votre fidélité, puisque je suis en vacances, et que les articles de ce jeu sont programmés MERCI DE VOS VOTES... On voit tout le temps, en automne, quelque chose qui vous étonne... Si vous vous souvenez de ce poème, c'est que vous avez bonne mémoire. Bravo. Et c'est peut-être aussi que vous n'êtes plus toute jeune... Mais qu'à cela ne tienne, il n'y a pas d'âge pour partir à l'aventure le temps d'un week-end, d'une semaine, ou plus ! Et chez WeVan, tout comme Lucie Delarue-Mardrus l'écrit dans ces quelques vers, nous aimons bien cette saison. Voilà donc quelques bonnes raisons de s'offrir une petite escapade automnale. En automne, on s'aère pour moins cher Sur un plan purement logistique, l'automne présente des avantages indéniables. Premièrement, vous n'aurez pas à lutter contre la chaleur étouffante de l'été, qui ne convient pas forcément à tout le monde. L'automne est synonyme de brise rafraichissante et vivifiante, et lorsque viendra le moment de vous poser pour la soirée, vous n'aurez pas à chercher sans relâche un coin d'ombre pour votre van. Deuxièmement, l'automne est aussi synonyme de fin de la haute saison touristique. Ce qui a plusieurs conséquences. Avec la baisse de la fréquentation, tout devient plus agréable, notamment la circulation sur la route, ce qui n'est pas négligeable lorsque l'on entreprend un road trip. Il vous sera donc plus facile, selon la région, de vous sentir coupé du monde ! Et c'est sans compter sur une autre conséquence de la baisse de la fréquentation, celle des prix. Fini les campings qui plombent votre budget où les véhicules s'entassent les uns sur les autres ! Des couleurs inimitables Au-delà de cette approche pragmatique, l'automne est probablement la plus belle saison pour organiser une sortie en van. Tout d'abord parce que les couleurs de cette saison sont uniques. Les jaunes, les bruns, les rouges, les ocres, les verts du mois d'octobre font de l'automne une période à part, pleine de poésie. La végétation s'assoupit doucement pour mieux se réveiller l'année suivante, et offre quelques semaines parfois très fugaces teintées d'une touche de mélancolie. Pour autant, on peut encore y profiter de journées encore relativement longues, et se promener dans des paysages aux couleurs chatoyantes, dont vous profiterez également depuis la route. Et s'il n'est pas impossible que vous ayez besoin de vêtements imperméables à un moment ou un autre, les températures plus douces rendront vos balades bien plus confortables. Et en passant, vous pourrez saisir cette occasion pour ramasser quelques champignons ! L'automne est en effet la période idéale pour trouver bolets et autres cèpes, et c'est en un tour de main que vous aurez le plaisir de déguster une omelette de saison, préparée dans le van ou au feu de camp, assis sur votre plus beau plaid. Globalement, avec le bon équipement et/ou un peu de bonne volonté, il n'y a rien que vous puissiez faire en été qui soit inenvisageable de faire en automne. Si le temps est de votre côté, et que vous n'êtes pas amateur de fortes chaleurs, il se peut même que l'automne soit plus agréable. Toutefois, quand bien même vous ne seriez pas avide d'activités en extérieur, l'automne est aussi la saison idéale pour de longs moments de lecture, à l'abri dans le van ou sur un confortable tapis de mousse sous les arbres. En somme, vous n'aurez que l'embarras du choix ! Si l'envie d'évasion se fait ressentir, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire... Découvrez d'autres articles vanlife pour commencer à voyager avant votre location de van aménagé ! Expéditeur Conversation Sphyria Envoyé le 10/9/2021 735 Plume de platineInscrit le 25/4/2021De FranceEnvois 9734 Voici l'automne ! forme la MarcelineVoici l'automne !Voici l'automne au loin dans sa valse légère,Une feuille déjà danse sur l'horizon,C'est un rire charmeur qui ravit le gazon,Et la brume en douceur caresse la fougère,Voici l' l'automne alors qui propose en rêvantSa toile enluminée à la grâce magique,Sa palette en couleur fait fi de la logique,Elle éclaire le jour d'un doux reflet mouvant,Voici l' l'automne ici dans la brise amoureuse,Les teintes de jadis rayonnent au soleil,C'est un concert unique en dégradé vermeil,L'âme s'appesantit dans l'heure langoureuse,Voici l' l'automne enfin qui nous jette des sorts,Sa grâce est sans limite et dans le soir qui tombe,Un regret musical à la voix de colombePleure le temps passé dans tous les vains efforts,Voici l'automne. dolores Envoyé le 10/9/2021 742 ModératriceInscrit le 24/8/2009De france 06 Alpes-MaritimesEnvois 29887 Re Voici l'automne forme la MarcelineMagnifique poème et un bel éloge à Marceline Desbordes Valmore qui je pense serait ravie de lire cette belle poésie merci du partage chère Sphyria douce journée l'amie bisous - Merdesiles Envoyé le 10/9/2021 744 Plume de platineInscrit le 7/2/2010De Envois 8882 Re Voici l'automne forme la MarcelineJolie lecture et mots sur une belle saison qui arrive doucement merci pour le partage et douce journée à vous Amitiés de Bourgogne islander Envoyé le 10/9/2021 936 Mascotte d'OasisInscrit le 11/4/2009De Baltimore, BretagneEnvois 53398 Re Voici l'automne forme la Marcelinequelle belle poésie, à pas feutrés , je n'ai plus peur de l'automne, bravo, merciyann MICKAELLE Envoyé le 10/9/2021 1007 Mascotte d'OasisInscrit le 5/2/2015De Envois 15417 Re Voici l'automne forme la Marcelineque de belles images pour décrire l'automne qui arrive!!!!!!!!!!!!!!!! EvilFranck Envoyé le 10/9/2021 1008 Plume de diamantInscrit le 8/7/2013De PandoreEnvois 62900 Re Voici l'automne forme la MarcelineBonjour Sphyria, une arrivée fort joliment annoncé Amicalement -La poésie, c'est comme la cuisine, le mot faitout 00063312-1 ZAGHBENIFE Envoyé le 10/9/2021 1021 Mascotte d'OasisInscrit le 7/11/2015De ALGEREnvois 28423 Re Voici l'automne forme la Marcelineun fort bel accueil poétique à l'automne - cyrael Envoyé le 10/9/2021 1033 Mascotte d'OasisInscrit le 30/10/2005De ****Envois 75140En ligne Re Voici l'automne forme la Marceline l'automne belle saison , j'aime sa douce mélodie, sa robe cuivrée elle a tant de charme !bravo pour cette merveilleuse marceline ! -belle journée aux poètes Sybilla Envoyé le 10/9/2021 1504 ModératriceInscrit le 27/5/2014De Envois 67791En ligne Re Voici l'automne forme la MarcelineBonjour Sphyria,Superbe poésie automnale sous ta très belle plume faisant référence à cette grande Dame ! Belle journée !Amitiés Sybilla -Le rêve est le poumon de ma vie. Citation de Sybilla franie Envoyé le 10/9/2021 2048 Plume de diamantInscrit le 28/5/2012De BRETAGNEEnvois 33454 Re Voici l'automne forme la MarcelineBonsoir SphyriaVoici l'automne en ses notes et couleurs de celles qui chantent et embaument. Magie et mystère de l'automne qui à petits pas s' Franie - anonyme Envoyé le 10/9/2021 2303 Re Voici l'automne forme la Marcelineun automne sous de belles images poétiques Sympatique Envoyé le 10/9/2021 2308 Plume de diamantInscrit le 4/5/2014De Ailleurs ....Envois 12610 Re Voici l'automne forme la Marcelinequand l'automne récapitule le tempsoui Sphyria Envoyé le 11/9/2021 758 Plume de platineInscrit le 25/4/2021De FranceEnvois 9734 Re Voici l'automne forme la MarcelineMerci, merci, merci ! Jugurtha Envoyé le 11/9/2021 1417 Mascotte d'OasisInscrit le 31/5/2019De Guelma- Algérie et 6935 Re Voici l'automne forme la MarcelineBonjourVoici l'automne poétisé dans votre magnifique esquisse .Merci- Ne dites point au poëte Qu'importent vos chants au monde ! — Car les chants du poète importent au monde ce qu'ils importent à Dieu quand il crée le poète. » Félix Bogaerts 1837 Nataraja Envoyé le 11/9/2021 1430 Mascotte d'OasisInscrit le 17/10/2010De La SartheEnvois 4614 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineCitation Sphyria a écrit Voici l'automne !Voici l'automne au loin dans sa valse légère,Une feuille déjà danse sur l'horizon,C'est un rire charmeur qui ravit le gazon,Et la brume en douceur caresse la fougère,Voici l' l'automne alors qui propose en rêvantSa toile enluminée à la grâce magique,Sa palette en couleur fait fi de la logique,Elle éclaire le jour d'un doux reflet mouvant,Voici l' l'automne ici dans la brise amoureuse,Les teintes de jadis rayonnent au soleil,C'est un concert unique en dégradé vermeil,L'âme s'appesantit dans l'heure langoureuse,Voici l' l'automne enfin qui nous jette des sorts,Sa grâce est sans limite et dans le soir qui tombe,Un regret musical à la voix de colombePleure le temps passé dans tous les vains efforts,Voici l' oui , voici l'Automne qui sonne à notre porte!L'Automne avec ses couleurs , la douceur de l'air et la nature qui se met en veille petit à Sphyria pour ce très beau chant à cette belle saison . Bel après-midiAmitiés Nat -Pour le plaisir L’automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C’est une branche, tout à coup, Qui s’effeuille dans votre cou. C’est un petit arbre tout rouge, Un, d’une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d’or Qui tombent sans que rien ne aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS1874-1945- isabelle24 Envoyé le 11/9/2021 1519 Mascotte d'OasisInscrit le 20/4/2014De Hauts de FranceEnvois 13527 Re Voici l'automne ! forme la Marcelinebelle présentation d'une saisonqui offre mille façons pour ses déclinaisons -Geneviève elhousaini Envoyé le 11/9/2021 2309 Mascotte d'OasisInscrit le 30/11/2014De Envois 5456 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineQuel bel automne en tes motsEt que j'ai trouvé très merci kiswij Envoyé le 12/9/2021 715 Plume d'orInscrit le 31/5/2009De de la region nordEnvois 1989 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineUne lecture automnale qui nous ensoleille .... -La poésie est un art nécessaire à l’âme.... ISABELLE59 Envoyé le 12/9/2021 808 Mascotte d'OasisInscrit le 14/12/2011De DUNKERQUEEnvois 17025 Re Voici l'automne ! forme la Marcelinevoici l'automne enfin presque...sous votre belle plume chaque saison est magique..superbe - Lyria Envoyé le 14/9/2021 209 Plume de platineInscrit le 9/11/2017De Envois 3685 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineSphyria,Un automne magnifiquement décrit. J'aime beaucoup les teintes vivement colorées que vous lui attribuez qui donne à votre poème l'aspect d'un tableau Amitiés poétiques -Mes recueils de poésies et de nouvelles publiés aux éditions Amalthée. meldois Envoyé le 23/9/2021 1001 Mascotte d'OasisInscrit le 5/4/2008De MEAUX seine et marneEnvois 8780 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineBonjour SphyriaUne magnifique poésie automnale avec de jolies métaphoresEn plus, l'automne est bien arrivé hier et nous sommes gâtés par le beau temps en Ile de France actuellementSuperbe écrit!AmitiésAlain

poesie l automne on voit tout le temps